L'élamite linéaire est attesté à Suse, Shahdad, Marv Dasht et Konar Sandal. Comment ce système d'écriture est lié au proto-élamite est encore un sujet de débat. Il apparaît des siècles après la disparition du proto-élamite. Selon François Desset, le savant qui a déchiffré cette écriture, l'élamite linéaire a aurait été créé de manière totalement indépendante du cunéiforme, un système d'écriture mésopotamien répandu au Proche-Orient, y compris dans la région élamique. Parmi les quelque quarante inscriptions en élamite linéaire connues aujourd'hui, la plupart proviennent de Suse. L'élamite linéaire semble avoir été utilisé dans le sud de l'Iran entre 2500/2400 et 1900/1800 avant J.-C., de préférence pour des inscriptions royales sur des récipients en pierre et en argent. Malgré le nombre élevé de variantes graphiques, l'élamite linéaire est composé d'une centaine de signes. Cette écriture phonétique était lue de droite à gauche et de haut en bas. Parallèlement à cette écriture linéaire, une écriture géométrique était également utilisée, comme en témoignent certaines tablettes en argile de la seconde moitié du IIIe millénaire avant J.-C. provenant de Konar Sandal. Cette écriture, qui n'a pas encore été déchiffrée, comprenait 254/256 signes, dont les plus fréquents étaient sous forme de carrés, de cercles et de triangles. Il est intéressant de noter que certaines de ces tablettes de Konar Sandal sont bigraphiques, car elles utilisent à la fois l'écriture linéaire élamite et l'écriture géométrique dans le même texte.